Seule une création d'un des plus grands designers de notre époque peut à la fois vous glacer le sang et vous émerveiller de par sa beauté. Voir les merveilles d'Alexander McQueen dans les revues m'avaient toujours fait rêver, peut-être justement car celles-ci sortaient directement de l'imaginaire glauque et gothique de cet homme au génie créatif inégalable. Voir une œuvre de McQueen en vrai, ça ne s'explique pas; ça se vie, ça se ressent. Notre tête est envahie par un tourbillon de questions, l'effet de l'enchantement hérisse notre poil et notre bouche semble soudainement avoir perdu sa capacité à émettre quelconque son cohérent. Mais laissez moi le soin de "tenter" de vous transmettre ce que j'ai éprouvé lors de ma visite à l'exposition Savage Beauty du Metropolitain Museum de New York.
Cette expo, qui rend hommage à l'Enfant Terrible de la mode, est l'une des plus populaire ayant habitée les murs du musée. En effet, la popularité de celle-ci ne s'est aucunement amoindrie depuis ses débuts, voir le 4 mai dernier. Elle a d'ailleurs été rallongée d'une semaine pour permettre à tous une dernière visite des oeuvres de McQueen avant que celles-ci ne retournent tranquillement chez leurs propriétaires respectifs. Ce sont des milliers et des milliers de fanatiques de mode, d'amateurs d'art et de curieux de tout genre qui se sont entassés dans le musée pour attendre parfois jusqu'à trois heures pour comprendre tout le génie du britannique. J'ai pour ma part attendue dans une file interminable de 1h30, mais si c'était à refaire, j’attendrais encore trois fois plus seulement pour pouvoir la revoir.
En effet, la récompense à cette attente est grande. Dès la première pièce, on remarque à quel point McQueen pouvait utiliser presque n'importe quoi pour créer: coquillages, plaquettes médicales, cuir, bois, métal, plumes, cornes, oiseaux ou bébés crocodiles empaillés, crins de cheval, fleurs véritables et même, ses propres cheveux. On regarde chaque détail sans trop comprendre d'où sort cette grandiose minutie.
J'ai toujours cru que ses créations venaient tout droit d'un film d'horreur d'Alice au pays des merveilles. Effectivement, le maître avait le pouvoir de prendre des choses terrifiantes pour les rendre belle. "It's the ugly things I notice the more, because other people tend to ignore the ugly things". Le musée l'a bien compris car il a aménagé l'exposition de façon à rendre notre visite encore plus mémorable: pièce remplie de miroir sans reflet où un vent glacial et une meute de loups se font entendre, vidéos de ses défilés théâtraux les plus mémorables, mannequins à tête momifiée, promenade dans des couloirs de châteaux écossais,sans oublier une reproduction miniature de la pyramide produisant l'animation holographique 3D de Kate Moss sur la musique de la liste de Schindler (voir vidéo plus bas, environ à 1.01min).
Alexander McQueen n'est peut-être plus de ce monde, mais son génie et sa passion, bizarre pour certain, resteront à tout jamais gravés en moi. Long Live McQueen!
There is no way back for me now. I am going to take you on journeys you've never dreamed were possible - Lee Alexander McQueen
I would love to see many of those on black and white film.
RépondreSupprimerCes robes sont absolument toutes magnifiques, chacune à leurs façons et en même temps toutes propres au style d'Alexander McQueen.
RépondreSupprimerJe regrette de ne pas avoir pu aller à New York pour voir cette exposition !
Absolute B. from Incognito